Diddy, couteau suisse du rap 

Journaliste, manageuse, puis attachée de presse, Diddy multiplie les casquettes au sein de l’industrie du rap. Actuellement en stage de fin d’étude chez Scopitone (Media), elle perçoit les enjeux des artistes qu’elle accompagne et se projette dans ce métier.

En trois années, la jeune femme a parcouru une partie de l’industrie du rap – photo transmise par Diddy

Journaliste, manageuse, puis attachée de presse, Diddy multiplie les casquettes au sein de l’industrie du rap. Actuellement en stage de fin d’étude chez Scopitone (Media), elle perçoit les enjeux des artistes qu’elle accompagne et se projette dans ce métier.  

À seulement 23 ans, la jeune femme originaire de Limours (91) a déjà exploré plusieurs corps de métier au sein du rap. Initialement journaliste pour le magazine 33 Carats, spécialisé dans le hip-hop, elle a été assistante cheffe de projet pour le label BMG, avant de s’orienter vers la promotion artistique avec l’artiste Dandyguel. “Je savais que je ne voulais pas faire du journalisme toute ma vie. Dandyguel est un artiste que je connaissais déjà, il cherchait quelqu’un pour sa promo, je me suis dis : go”, raconte-t-elle. Actuellement étudiante à l’ICART en master Music Business, c’est la partie promotion en tant qu’attachée de presse qui a retenue toute l’attention de la jeune femme. “J’aime accompagner les artistes en développement. La démarche est différente car ce sont eux qui viennent vers nous, et on construit ensemble une vision. À l’inverse, pour les gros artistes, ce sont les médias qui viennent vers nous”, indique-t-elle. Danseuse hip-hop sur son temps libre, le goût du challenge et le mouvement constant l’animent. Après son stage de fin d’étude au sein de l’agence Scopitone media, la jeune femme souhaite travailler en agence, estimant qu’elle doit encore faire ses armes. “Je suis encore trop jeune pour travailler en tant qu’attachée de presse indépendante”, déclare Diddy. 

“Entremetteuse entre les médias et l’artiste”

Le but est d’amener l’artiste là où il veut être dans sa promotion. Sa mission première est d’assurer un relais des dernières actualités (clip, sortie de single ou encore d’albums), mais elle doit également avoir “une maîtrise de la parole, notamment lorsqu’une interview sort, afin de respecter les limites fixées sur les sujets qui ne doivent pas être abordés par exemple”, explique l’assistante attachée de presse. “Une attachée de presse est en quelque sorte l’entremetteuse entre les médias et l’artiste”, reconnaît-elle. Le fait d’avoir côtoyé de l’intérieur le milieu journalistique permet à Diddy d’avoir un regard plus avisé sur l’industrie, et sur la veille à effectuer quant aux nouveaux médias rap. Les échanges se font en direct avec l’artiste si celui-ci est indépendant. Dans le cas contraire, son/sa manager ou le label s’adresse à elle afin de présenter le projet et la direction artistique prévue. La jeune femme met ensuite en place des objectifs de médias visés. “On essaye ensuite de travailler les médias pour leur présenter les artistes, et une fois qu’on décroche une interview ou un format, on prévient nos interlocuteurs afin de voir si cela est possible”, explique Diddy. S’enchaînent ensuite les rendez-vous, des “junkets”, c’est-à-dire une journée de promotion entière. La dernière étape, la revue de presse, vient clôturer l’ensemble des travaux effectués depuis le début de la promotion. En trois années, la jeune femme a parcouru une partie de l’industrie du rap, de façon cohérente, tout en maintenant ce qu’elle aime à travers ce panel de métiers : créer du lien avec les artistes. 

Léa Vincent

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